Bas:Chemin de croix Via Dolorosa Jérusalem (0151FI0020) : Différence entre versions
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LIDOV Alexei, « The Holy Fire and Visual Constructs of Jerusalem, East and West », dans KÜHNEL Bianca, NOGA-BANAI Galit et VORHOLT Hanna (ed.), ''Visual Constructs of Jerusalem'', Turnhout, Brepols, 2014, p. 241-249. | LIDOV Alexei, « The Holy Fire and Visual Constructs of Jerusalem, East and West », dans KÜHNEL Bianca, NOGA-BANAI Galit et VORHOLT Hanna (ed.), ''Visual Constructs of Jerusalem'', Turnhout, Brepols, 2014, p. 241-249. | ||
+ | |Documents_annexes=[[Fichier:AWSS35953 35953 29352526.jpg|vignette|droite|Le miracle du feu sacré par William Holman Hunt, 1892-1899]] | ||
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Version du 6 janvier 2021 à 00:35
Résumé
Description
La première séquence du film se focalise sur le dimanche des Rameaux. Elle s’ouvre sur un gros plan sur le Saint-Sépulcre. Sur les plans suivants, la première procession des rameaux. Les prêtres sont suivis par des fidèles. Ensuite, plans successifs sur des fidèles devant le Saint-Sépulcre tenant de grands rameaux. (0’50) Plan sur le patriarche arménien de Jérusalem, Yéghiché II Derderian, posant avec deux petites filles.
La deuxième séquence se concentre sur le chemin de croix Via Dolorosa, le Vendredi saint. Sur le premier plan, des fidèles attendant le début de la procession. L’un d’entre eux tient un grande croix en bois. Début de la procession. Les fidèles avancent en portant la croix. Des religieuses récitent des prières. (1’34) Gros plan sur un couple portant des t-shirts identiques avec le logo d’une agence matrimoniale chrétienne des États-Unis. (1’39) Un fidèle touche « l’empreinte de la main de Jésus ». Arrivée de la procession au Saint-Sépulcre. (2’00) Ouverture de l’église. Les fidèles se rassemblent devant. (3’00) Gros plan sur le patriarche orthodoxe de Jérusalem, Diodore Ier, tenant une croix. Le patriarche, accompagné par des prêtres et suivi par des fidèles monte sur des escaliers à côté de l’entrée du Saint-Sépulcre et fait une annonce. Accompagné de prêtre, Diodore Ier pénètre dans l’église. (3’51) Plans successifs sur les scouts palestiniens. (4’11) Des fidèles arrivent devant le Saint-Sépulcre. Le premier porte une croix en bois. Les fidèles attendent devant l’église. (4’40) Procession qui part du Saint-Sépulcre. (5’00) Marchand de rue.
La troisième séquence se focalise sur la cérémonie du feu sacré, le Samedi saint. (5’06) Arrivée des autorités religieuses orthodoxes. (5’22) Plan sur des prêtres et des fidèles, cierge en main. (5’26) Arrivée de fidèles devant le Saint-Sépulcre. Certains sont sur les épaules de leur coreligionnaire et agitent une canne, des cierges et un morceau de tissu blanc. D’autres dansent. (6’04) Ils entrent dans le Saint-Sépulcre. (6’13) Gros plan sur une dame âgée au visage fermé, l’air soucieux attendant que le miracle du feu sacré se produise. (6’27) Gros plan sur un homme âgé, lui aussi attendant la sainte flamme. (6’30) Les fidèles attendent devant l’entrée du Saint-Sépulcre pour recevoir le feu sacré. La foule s’agite. Des fidèles courent tout en agitant leur cierge. Ils passent une porte. Les fidèles se précipitent pour allumer leur cierge. Le feu sacré se propage. (7’38) Une dame essaye d’éteindre son cierge. Elle y parvient et semble étonnée. (7’42) Plan d’ensemble sur la foule. Des cierges sont allumés de part et d’autre. (7’51) Au milieu de la foule, des fidèles brandissent des lanternes à l’intérieur desquelles brûle un cierge. Le film se termine sur des gros plans successifs sur la foule.
Contexte et analyse
À Jérusalem, la plupart des chrétiens sont orthodoxes. Leurs fêtes sont fixées selon le calendrier julien, contrairement aux Églises catholique et protestante qui utilisent le calendrier grégorien.
De fait, les chrétiens d’Orient fêtent habituellement Pâques après les chrétiens d’Occident, mais ce n’est pas systématique, il arrive que certaines années la date leur soit commune. Dans la pratique, les festivités pascales ne sont pas célébrées exactement de la même manière dans les Églises orthodoxes que dans les Églises catholique et protestante. La différence majeure étant le miracle du feu sacré qui a lieu tous les ans le Samedi saint en l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. De nos jours, six communautés chrétiennes se partagent cette église : les Catholiques romains, les Grecs orthodoxes, les Arméniens apostoliques, les Syriaques orthodoxes, les Coptes et les Éthiopiens orthodoxes. Parmi eux, seuls les Catholiques romains ne célèbrent pas le miracle du feu sacré.
La Grande Semaine à Jérusalem
Le dimanche des Rameaux
Le dimanche des Rameaux précède le dimanche de Pâques et marque pour les chrétiens l’entrée dans la dernière partie du Carême, la Semaine sainte ou, chez les orthodoxes, la Grande Semaine. Cette fête célèbre d’une part l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem où il fut, selon les quatre Évangiles canoniques (Matthieu, Marc, Luc et Jean), accueilli par une foule agitant des rameaux de palmier et d’olivier, d’autre part elle annonce la Passion Christ.
Contrairement à l’Occident qui ne l’autorisa qu’au VIIIe siècle, cette fête est célébrée à Jérusalem depuis le IVe siècle. Supprimée au XIe siècle par le calife El-Hakim, qui détruisit en 1009 le Saint-Sépulcre, elle fut, plus tard, rétablie par les croisés. De nos jours encore, des chrétiens du monde entier se rassemblent au sommet du mont des Oliviers et descendent jusqu’à la vieille ville de Jérusalem en agitant des rameaux de palmier et d’olivier.
Le Grand vendredi
Le Vendredi saint est le jour dédié à la commémoration de la Passion et de la crucifixion de Jésus-Christ. À Jérusalem, les chrétiens participent à la procession du chemin de croix Via Dolorosa. Cette rue, située dans la vieille ville, comprend neuf des quatorze stations du chemin que le Christ aurait emprunté avant sa crucifixion, les cinq dernières étant à l’intérieur du Saint-Sépulcre. À cette occasion, des pèlerins du monde entier se déplacent à Jérusalem pour participer à cette procession. Les fidèles portent des croix en bois, récitent des prières et s’arrêtent aux différents lieux importants du calvaire de Jésus. La procession s’achève à la basilique du Saint-Sépulcre, construite à l’endroit regroupant selon la tradition chrétienne le lieu où le Christ aurait été crucifié, mis au tombeau puis ressuscité.
Le Samedi saint et la cérémonie du feu sacré
La cérémonie du feu sacré est l’une des plus grandes fêtes de l’Église orthodoxe. Elle a lieu tous les ans le Samedi saint, la veille de la Pâques orthodoxe, et est célébrée à l’église du Saint-Sépulcre située à l’intérieur des murs de la vieille ville de Jérusalem. Cet événement est fêté par l’ensemble des chrétiens orthodoxes dont de nombreux fidèles se déplacent à Jérusalem pour assister à la cérémonie. Selon leurs croyances, le feu sacré descend du ciel jusqu’au tombeau du Christ dans le Saint-Sépulcre.
Les premiers témoignages de cette célébration datent du IXe siècle, mais il est possible qu’elle soit plus ancienne. Cette fête serait, selon certains historiens, inspirée de la cérémonie juive du Kabod Yahweh selon laquelle, chaque année à l’occasion du nouvel an solaire, le premier rayon du soleil levant rallumait le feu sacré de l’autel installé dans la cour du Second Temple, en souvenir du Temple de Salomon détruit en 587 avant notre ère. À l’instar d’autres fêtes chrétiennes, il est possible que celle-ci soit une réinterprétation d’une ancienne tradition juive.
En plus de n’avoir pas connu de grands changements dans la manière de le célébrer, ce rite est pratiqué – et ce, malgré la destruction du Saint-Sépulcre en 1009 – chaque année, au même endroit et quasiment de la même façon depuis, au moins, le IXe siècle. Jusqu’au XIIIe siècle, les communautés catholiques fêtaient ce miracle avec les chrétiens orthodoxes, mais en 1238 le pape Grégoire IX publia une bulle pontificale dans laquelle il accusa l’Église grecque de fraude et mystification. Depuis lors, le rite romain rejette les croyances liées au feu sacré. Cependant, les franciscains de la custodie de Terre Sainte célèbrent toujours ce miracle.
L’apparition du feu sacré est perçue comme une révélation miraculeuse, comme un signe de la Résurrection, il symbolise la puissance de la vie. La flamme apparaît dans la petite chapelle qui abrite le tombeau de Jésus à l’intérieur du Saint-Sépulcre. C’est uniquement le patriarche orthodoxe grec qui reçoit le feu sacré et qui le transmet aux autres patriarches ainsi qu’à la foule de fidèles.
La cérémonie est très surveillée. Avant que le patriarche orthodoxe grec n’entre dans la chapelle, les autorités israéliennes vérifient qu’il n’y ait aucune source de chaleur permettant d’allumer un feu, que toutes les lampes sont éteintes et scellent le tombeau avec de la cire. Une fois la vérification effectuée, le patriarche grec, munis de deux grands cierges, pénètre seul à l’intérieur de l’édicule et, après avoir reçu la flamme, la distribue aux patriarches arménien et copte ainsi qu’à toutes les personnes qui sont restées à l’extérieur de la chapelle.
Devant le Saint-Sépulcre, beaucoup d’émotion se dégage lorsque les fidèles attendent que le patriarche grec sorte du tombeau avec les cierges allumés par la sainte flamme. De plus, une partie de la foule est très agité. En effet, des fidèles dansent, d’autres montent sur les épaules de leur coreligionnaire, chacun brandissant un cierge encore éteint. Certains, attendent quant à eux, tranquillement, mais impatients le feu sacré. La foule exulte lorsque les premiers cierges enflammés sortent de l’église. Nombreux sont les fidèles qui se précipitent pour allumer les leurs. Enfin, certains pèlerins venus de très loin ramènent dans leur foyer, grâce à des lanternes, la sainte flamme, propageant ainsi dans le monde entier le miracle du Saint-Sépulcre.Personnages identifiés
Lieux ou monuments
Bibliographie
CANARD Marius, « La destruction de l’église de la Résurrection par le calife Hakim et l’histoire de la descente du feu sacré », dans Byzantion, n°35, 1965/1, p. 16-43.
FÉRY Robert, Jours de fêtes. Histoire des célébrations chrétiennes, Paris, Seuil, 2008.
LIDOV Alexei, « The Holy Fire and Visual Constructs of Jerusalem, East and West », dans KÜHNEL Bianca, NOGA-BANAI Galit et VORHOLT Hanna (ed.), Visual Constructs of Jerusalem, Turnhout, Brepols, 2014, p. 241-249.
Article rédigé par
Nicolas Laugel, 06 octobre 2020
- ↑ En tant que partie d'une production amateur, cette séquence n'a pas reçu de titre de son réalisateur. Le titre affiché sur cette fiche a été librement forgé par son auteur dans le but de refléter au mieux son contenu.
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