Kugler, Jean-Georges : Différence entre versions

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Après la guerre, il enseigne quelques années près de Ribeauvillé, puis change d’orientation. Il aime la physique, la technique, et se passionne pour la photo. Il réalise des reportages puis s’associe avec un ami et installe un magasin de photos en 1948/49 dans sa ville natale, au numéro 44 de la Grand-rue. Il est chargé des prises de vues, à la fois photographe et vidéaste.   
 
Après la guerre, il enseigne quelques années près de Ribeauvillé, puis change d’orientation. Il aime la physique, la technique, et se passionne pour la photo. Il réalise des reportages puis s’associe avec un ami et installe un magasin de photos en 1948/49 dans sa ville natale, au numéro 44 de la Grand-rue. Il est chargé des prises de vues, à la fois photographe et vidéaste.   
  
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Jean-Georges Kugler est un remarquable cinéaste amateur. Il a tourné une soixantaine de films de grande qualité, qui sont un témoignage unique sur la vie dans une petite ville alsacienne dans les années 50, 60 et 70. Ils sont réalisés en 9.5, 8, super 8 et 16 mm.
 
Jean-Georges Kugler est un remarquable cinéaste amateur. Il a tourné une soixantaine de films de grande qualité, qui sont un témoignage unique sur la vie dans une petite ville alsacienne dans les années 50, 60 et 70. Ils sont réalisés en 9.5, 8, super 8 et 16 mm.
 
Ils étaient projetés à la maison le dimanche, ou lors des fêtes de famille. Ils étaient aussi montrés au cinéma associatif de Ribeauvillé, cinéma plus ou moins paroissial, où le public pouvait admirer les scènes de rue prises au quotidien, ou les films réalisés lors des fêtes de la ville, en particulier la Fête-Dieu et la Fête des Ménétriers, célèbre manifestation qui chaque année attire un grand nombre de spectateurs venus souvent de loin.
 
Ils étaient projetés à la maison le dimanche, ou lors des fêtes de famille. Ils étaient aussi montrés au cinéma associatif de Ribeauvillé, cinéma plus ou moins paroissial, où le public pouvait admirer les scènes de rue prises au quotidien, ou les films réalisés lors des fêtes de la ville, en particulier la Fête-Dieu et la Fête des Ménétriers, célèbre manifestation qui chaque année attire un grand nombre de spectateurs venus souvent de loin.
 
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Version du 6 janvier 2020 à 11:16




Professions :  Photographe ; Propriétaire d'un magasin de photos
Lieux de vie :  Ribeauvillé
Formats :  8 mm; Super 8 mm; 9,5 mm
Période d'activité cinéaste :  1948 - 1981
Bobines conservées par MIRA :  74
Jean-Georges Kugler
Fils du directeur de la Caisse maladie de Ribeauvillé, il est élève au lycée de cette ville du Haut-Rhin. Pendant la Deuxième guerre, il poursuit ses études pour être instituteur, mais est emmené par les Allemands à Karlsruhe. Enrôlé de force dans la Wehrmacht, il devient Malgré-Nous, et est envoyé en Grèce. Il revient en Alsace par ses propres moyens et regagne Ribeauvillé à la Libération.

Après la guerre, il enseigne quelques années près de Ribeauvillé, puis change d’orientation. Il aime la physique, la technique, et se passionne pour la photo. Il réalise des reportages puis s’associe avec un ami et installe un magasin de photos en 1948/49 dans sa ville natale, au numéro 44 de la Grand-rue. Il est chargé des prises de vues, à la fois photographe et vidéaste.


Résumé


«Promenade en bateau sur la Dreisam de Fribourg jusqu'au Rhin» est l'un des plus anciens films du pays de Bade qui nous a été transmis. Il a été produit par la société de production fribourgeoise Welt-Kinematograph.

Description


ZT: Start at the railway bridge in Freiburg i.B. / Group of men leaves a boat at the Dreisam / flag with griffon head is attached to the boat / boat lays / three men and two oarsmen in the boat / in the background meadows / bridge with automobile / boat drives over water stairs ZT: The reception in Hugstetten / Bridge, automobile, people on the bridge, waving on the shore / Welcome by the mayor district council in Neuershausen / bridge, the boat moored, men go ashore / welcome on the water meadow, group picture with children , Hats and hands in the air, man throws his fishing rod in the water / A man is going up / down, waving in the boat and on the shore / ZT: In the Leopold Canal at Riegel aK / Boat operator steers the boat through canal / bridge with horse-drawn carriages and hay waggons, people wave ZT: The hardest work / boaters take a break on the shore, they drink and eat bread, in the background a bridge / boat through a rapids / ZT: At the Rhine / boat reaches a river fork and into the Rhine.

Métadonnées

N° support :  LFS02306
Date :  1909
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Durée :  00:07:00
Format original :  35 mm
Genre :  Documentaire
Thématiques :  Activités de plein-air, Paysages naturels et transformés
Institution d'origine :  Haus des Dokumentarfilms

Contexte et analyse


Il s’agit de l'un des plus anciens films du pays de Bade qui nous a été transmis. Il a été produit par la société de production fribourgeoise Welt-Kinematograph. La présence sur le rivage de groupes applaudissant l’arrivée du bateau indique clairement que le tournage a été organisé. Le caméraman a suivi le bateau par la route ; sa voiture apparaît plusieurs fois à l’image. Il filme le bateau à partir de la rive ou des différents ponts et n’est jamais seul au volant. Les nombreux ponts routiers et ferroviaires qui enjambent la Dreisam prouvent qu'il s’agit alors d'une région déjà très bien desservie.

La rivière Dreisam

La Dreisam a une longueur de 29,7 km et prend sa source en Forêt Noire. Elle passe par Fribourg, se jette dans l’Elz à Riegel et enfin dans le Rhin par le canal de Léopold. Ce dernier a été inauguré en 1843 afin de mettre fin aux inondations récurrentes qui causaient jusque là de nombreux dégâts, des famines et des épidémies. Il a été baptisé en 1846 du nom du Grand-Duc Léopold. Le coût prévisionnel de la construction du canal s’élevait à 385 000 florins, mais au bout du compte, il a coûté 693 000 florins. La Dreisam a été canalisée sur toute sa longueur, de Kirchzarten à Riegel, entre 1817 à 1842 sous la direction de Johann Gottfried Tullas. On le voit très bien dans le film, car la berge apparaît souvent consolidée avec des pierres et la rivière s’écoule très droit. Avant la canalisation, la Dreisam coulait plus à l'ouest, le long de la limite Est du Kaiserstuhl, en direction du nord.

Les pionniers du cinéma à Fribourg

Aux premiers temps du cinéma, Berlin et Munich n’étaient pas les seules villes où étaient produits des films, la région de Fribourg en faisait aussi partie. Robert Isidor Schwabthaler (1876-1934), né dans la région du Kaiserstuhl, avait une part dans la société internationale Raleigh & Robert, spécialisée dans les films de voyage et entretenant des liens avec Fribourg. Le premier cinéma de Fribourg, le Welt-Kinematograph, a projeté en décembre 1906 le film produit par R&R Die Zerstörung des Valparaiso (« La destruction de Valparaiso »). Le Zentral-Kinematograph, le plus grand cinéma de la ville à l'époque, a projeté le film produit par R&R Schwefelindustrie in Sizilien (« Industrie du soufre en Sicile ») lors de son ouverture en 1908. R&R a également fait tourner certains sujets dans la région des Trois Pays et les a vendus à l’international. Parmi ceux-là, on compte par exemple Eidgenössisches Schwing- und Alplerfest in Neuchatel (« Fête fédérale de lutte et d’alpinisme à Neuchâtel », Seine Majestät der deutsche Kaiser in Elsass-Lothringen (« Sa Majesté l'Empereur allemand en Alsace-Lorraine ») ou encore Sonnenbäder in Freiburg, Breisgau (« Bains de soleil à Fribourg-en-Brisgau »). En 1906, quatre hommes d’affaires ont fondé à Fribourg la société cinématographique Kosmograph, qui fut rapidement rebaptisée Welt-Kinematograph. Ils ont d’abord créé une chaîne de salles de cinémas (Cologne, Munich, Düsseldorf, Nuremberg, Sarrebruck, Stuttgart, Augsbourg, Karlsruhe et Bâle) puis ont étendu leur activité en 1908 à la publicité de rue cinématographique ainsi qu’à à la production de films non-fictionnels et d'équipements cinématographiques. L'objectif était de montrer des films du monde entier. Mais les opérateurs du Welt-Kinematograph ont d’abord choisi des sujets locaux et régionaux tels que Felsenkletterei im Schwarzwald (« L’Escalade en Forêt-Noire ») (1908). C'est dans ce contexte qu'a été réalisé le film sur le promenade en bateau sur la Dreisam.

La société de production de Welt-Kinematograph a d’abord eu ses bureaux au numéro 68 de la Kaiserstraße à Fribourg (aujourd’hui Kaiser-Joseph-Strasse), donc à la même adresse que le cinéma du même nom ; en 1911, elle a déménagé au 17 de la Zähringerstraße. Avant la Première Guerre mondiale, elle était devenue le premier producteur allemand de films touristiques, naturels et industriels ainsi que d'études ethnographiques et de films éducatifs. Entre 1908 et 1911, elle a produit 280 films dont très peu sont malheureusement parvenus jusqu’à nous. La Première Guerre mondiale a compliqué les affaires et l’entreprise a été liquidée en 1923/1924. Bernhard Gotthard, l’un des fondateurs du Welt-Kinematograph, a quitté ses fonctions le 29 mars 1909 et a fondé en 1910 la société concurrente Express-Film Co. Outre la production de films, l'entreprise a commencé fin 1911 à produire les premières actualités cinématographiques, appelées Der Tag im Film, (« La journée filmée ») et a constitué un large réseau de correspondants. Ils étaient des pionniers du cinéma d’actualité, à partir duquel se sont ensuite développées les actualités cinématographiques. Les exploitants de salles de cinéma pouvaient composer leurs propres sujets à partir d'une offre qui était renouvelée chaque semaine. C’est dans cette entreprise que le célèbre caméraman Sepp Allgeier (1896-1968) a commencé sa carrière à l’âge de 16 ans. L'entreprise a également tourné ses premiers films en haute montagne tels que 4628 Meter hoch auf Skiern. Begeisterung des Monte Rosa (« 4628 mètres de haut à skis. Ascension du Monte Rosa ») (1913). Arnold Fanck, qui deviendra célèbre pour ses films de montagne dans les années 1920, a notamment participé au tournage du film. Le film de 1913 Mit der Kamera in die Schlachtfront (« Avec la caméra sur le champ de bataille ») à propos de la guerre entre la Grèce et la Bulgarie, commande du roi de Grèce, était l’un des premiers longs documentaires et a rencontré un très grand succès. Les sociétés de production fribourgeoises ont ainsi donné une impulsion importante à l'histoire du cinéma allemand.

Bibliographie


DITTRICH Wolfgang, Fakten und Fragmente zur Freiburger Filmproduktionsgeschichte 1901-1908, http://www.freiburg-postkolonial.de/Seiten/Dittrich-Film.htm LANGE Jörg, Die Dreisam – Vergangenheit, Gegenwart und Zukunft, Lavori Verlag, Freiburg, 2007 (ISBN 978-3-935737-54-8) SCHÄFER Jutta, "An die Spitze vorgerückt..." Frühe Filmproduktion in Freiburg. In: HAUS DES DOKUMENTARFILMS (Hg.), 100 Jahre Filmland Baden-Württemberg, Haus des Dokumentarfilms, Stuttgart, 2008

ZIMMERMANN Frank, In Schlachten und auf Gipfel. Die Express-Films war einst eine der führenden Filmfirmen, Badische Zeitung, 30.7.2014 (https://www.badische-zeitung.de/freiburg/in-schlachten-und-auf-gipfel--88130303.html)


Article rédigé par

Kay Hoffmann, 20 novembre 2018



Jean-Georges Kugler est un remarquable cinéaste amateur. Il a tourné une soixantaine de films de grande qualité, qui sont un témoignage unique sur la vie dans une petite ville alsacienne dans les années 50, 60 et 70. Ils sont réalisés en 9.5, 8, super 8 et 16 mm.

Ils étaient projetés à la maison le dimanche, ou lors des fêtes de famille. Ils étaient aussi montrés au cinéma associatif de Ribeauvillé, cinéma plus ou moins paroissial, où le public pouvait admirer les scènes de rue prises au quotidien, ou les films réalisés lors des fêtes de la ville, en particulier la Fête-Dieu et la Fête des Ménétriers, célèbre manifestation qui chaque année attire un grand nombre de spectateurs venus souvent de loin.

Filmographie

Ski à Aubure (entre 1949 et 1955)

Fête-Dieu à Ribeauvillé (entre 1950 et 1959)

Ribeauvillé (entre 1959 et 1965)